Les employeurs et les syndicats conviennent d’augmenter les salaires en Espagne de 4 % en 2023 et de 3 % en 2024 et 2025

Les employeurs et les syndicats sont parvenus à un accord sur les salaires après des mois de réunions. CEOE, UGT et CCOO ont convenu d’augmentations salariales pour les trois prochaines années, au cours desquelles la croissance salariale serait de 4% en 2023 et de 3% pour 2024 et 2025. En outre, l’accord envisage une clause de révision annuelle en fonction de la trajectoire qui les prix prennent et cela peut signifier une hausse supplémentaire allant jusqu’à 1 %. Désormais, l’accord patronal-syndical devra être ratifié, lundi prochain, par ses instances dirigeantes, comme l’a avancé la Ser et laSexta l’a confirmé.

L’Accord pour l’emploi et la négociation collective avait expiré depuis 2020 et la première réunion pour le renouveler a eu lieu en mars 2022. Cependant, après la dernière hausse du SMI et la réforme des retraites, tant les syndicats que le patronat ont repris les négociations avec plus de force.

Cependant, le président de la CEOE, Antonio Garamendi, a fait savoir à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas d’ingérence gouvernementale ni de pression électorale. Garamendi a insisté ce jeudi sur le fait que les hommes d’affaires et les syndicats travaillaient à l’accord d’accords « de modération, de tranquillité et de discrétion » et a exhorté le gouvernement central à « s’abstenir » de toute évaluation. La ministre du Travail, Yolanda Díaz, avait publiquement exhorté les deux arts à parvenir à un accord ce mois-ci.

Deux des principales pierres d’achoppement de la négociation étaient les conditions fixées par les employeurs. D’un côté, les employeurs souhaitaient que les arrêts maladie soient encadrés par les mutuelles, même s’il a finalement été convenu de faire une recommandation pour qu’ils continuent à accompagner les arrêts maladie et puissent même proposer une aide si elle est plus rapide que la sécurité sociale.

Mais les inscriptions et annulations continueront d’être gérées par le système public. L’autre point de friction était la situation des contrats à durée indéterminée discontinus dans le cadre de la négociation des accords de branche. Avec cet accord, il sera instamment demandé de réglementer la durée minimale de ces contrats secteur par secteur.

Díaz et Sánchez célèbrent l’accord
La deuxième vice-présidente et ministre du Travail et de l’Économie sociale, Yolanda Díaz, a célébré ce vendredi l’accord conclu entre les syndicats et les employeurs et a souligné qu’il contribuera à « protéger » les salaires des travailleurs.

« Je tiens à remercier les agents sociaux pour un accord aussi important visant à protéger les salaires des travailleurs. Les organisations syndicales et patronales sont une fois de plus au niveau de notre pays », a déclaré Díaz sur ses réseaux sociaux.

De son côté, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a également célébré les « avancées » de l’accord entre le patronat et les syndicats et souligne qu’il permettra « un horizon d’augmentations salariales » face à un scénario de prix augmentations dérivées de la guerre d’Ukraine.