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Torrevieja en juin : 15 expériences inattendues

Torrevieja en juin

15 expériences inattendues à Torrevieja en juin : entre sel, flamenco et science-fiction

1. La lagune rose sous un autre angle : randonnée (quasi lunaire) au lever du jour

Oubliez tout de suite les clichés d’Instagram. Vous savez, ces photos un peu kitsch prises depuis le bord de la route, en voiture arrêtée sur hazard. En juin, Torrevieja propose bien mieux – une expérience brute, presque poétique, aux premières heures du jour.

Chaque samedi matin, une randonnée un peu spéciale est organisée autour de la fameuse lagune rose. Pas de bavardages, pas de bruit – c’est une boucle de 6 km en silence. Juste vous, quelques autres marcheurs matinaux, un guide discret, et la nature qui se réveille. On y marche sur du sel craquant, dans un silence qu’on n’a plus l’habitude d’entendre. Le vent se faufile, les flamants crient – rauques, presque primitifs. Et cette lumière… douce, pastel, presque irréelle. Les roses virent au lavande, l’eau semble suspendue. Il faut le voir pour le croire.

Et puis, à la fin, comme une récompense simple mais parfaite : un café fumant et des toasts tomate-huile d’olive, servis dans une vieille cabane de sauniers, toute en bois et en souvenirs. Ce n’est pas juste une balade, c’est un réveil du corps, de l’ouïe, de l’œil. Une vraie respiration dans un monde qui court trop vite.

2. Festival « Sons de Sal » : du flamenco contemporain sur les quais

C’est pas le genre de flamenco qui tape dans les mains et crie « olé » toutes les deux minutes. Non. Ici, on est sur quelque chose de plus brut, plus ancré, presque dérangeant parfois – et c’est ce qui le rend fascinant.

Du 7 au 9 juin 2025, Torrevieja accueille la troisième édition du Festival Sons de Sal. C’est un mélange inattendu : d’un côté les racines profondes du flamenco, de l’autre les expérimentations sonores les plus audacieuses. Imaginez María José Llergo, cette chanteuse au timbre écorché, qui pose sa voix sur des nappes électroniques faites de bruits d’évaporation salée. Oui, vous avez bien lu. Un DJ set qui sample le sel qui s’évapore.

Et ce n’est pas tout. Il y a aussi un concert pour violoncelle et machines, dans un ancien hangar à bateaux, juste au bord de l’eau. Les planches grincent encore du passage des filets. Le soleil se couche, les barques échouées rougissent, et vous êtes là, à vivre un moment suspendu. Pas besoin d’être un expert en musique contemporaine, il suffit de se laisser porter.

Ce festival, c’est surtout une occasion rare de voir un vieux port salinier se transformer en scène culturelle vivante. Et franchement, ça mérite d’être connu bien au-delà de la région.

3. Les archives de la mer : une plongée dans les « cuadernos de bitácora »

On entre là comme on pousserait une porte interdite. Les murs sont frais, ça sent un peu le bois humide, l’encre séchée. Tous les mercredis de juin, la Société Historique Maritime de Torrevieja ouvre ses portes pour une visite qui n’a rien de scolaire.

Vous y découvrirez des carnets de bord d’un autre siècle. Des récits de mer raturés, griffonnés, pleins d’émotions. Il y a même des recettes notées sur les côtés, genre « ragoût de poulpe à préparer si mer calme et bon rhum à bord ». On parcourt des cartes dessinées à la main, certaines menant jusqu’à Cuba, à l’époque où Torrevieja commerçait encore avec les Antilles.

Et puis, il y a ce moment unique : l’atelier de calligraphie sur papier salé. Oui, salé. Vos doigts accrochent le grain du papier, votre plume crisse – et vous voilà projeté dans le XIXe siècle. C’est beau, c’est tactile, c’est vivant. Pas un musée poussiéreux, mais un lieu d’histoire qui vibre encore.

4. Un salon rétrofuturiste dans un bunker anti-aérien

C’est une surprise totale, presque absurde : sous le paseo, là où tout semble tranquille, se cache un vieux bunker de la guerre civile. Pas signalé, pas trop retapé – brut, authentique. Et voilà qu’en juin, il devient le théâtre d’un événement complètement barré : le « Salon Espacial y Retrofuturista ».

Du 14 au 16 juin, cet abri bétonné se transforme en capsule temporelle. Vous y croiserez des fans de Jules Verne, des fusées à vapeur bricolées, des costumes steampunk en cuir et laiton, et des néons roses qui donnent à tout ça un air de rêve acide. On y fabrique des lanternes cosmiques, on écoute des conférences sur les utopies littorales, on boit des cocktails moléculaires (oui, avec de l’azote liquide et du romarin fumé, dans un ancien local de transmission…!).

C’est drôle, c’est décalé, c’est terriblement humain. Un joyeux bordel organisé par des passionnés qui vous embarquent dans leur monde sans chichi.

5. Cueillette marine au crépuscule : l’algue au menu

Oubliez les paellas congelées servies sur le paseo. Le vendredi soir, c’est un autre genre de festin qui vous attend. Direction Cabo Cervera, avec une biologiste marine qui parle cinq langues et connaît chaque algue comme sa poche.

Sur les rochers, juste avant que le soleil se couche, vous apprenez à reconnaître la laitue de mer, la dulse rouge, l’entéromorphe filamenteuse… Vous touchez, vous sentez, vous goûtez parfois. Et surtout, vous écoutez ces histoires de micro-algues et de cuisine durable qui redonnent du sens à ce qu’on mange.

Ensuite, tout le monde met la main à la pâte. Sur la plage, un wok géant fume. On cuisine ensemble : ceviche iodé, chips d’algues, sauce soja maison… C’est joyeux, c’est simple, c’est bon. Pas un folklore pour touristes, mais une vraie démarche éco-gastronomique, sans fioritures.

6. Le phare oublié de Torrevieja : une nuit à écouter le vent

Il est là, planté au bout du monde, ou du moins c’est l’impression qu’il donne. Le vieux phare de Torrevieja, on n’y pense jamais vraiment. Il n’est pas photogénique comme ceux des cartes postales, ni bien entretenu. Et pourtant, quelle atmosphère.

Depuis peu, un petit collectif local organise des veillées nocturnes autour du phare. Rien de grandiose – une poignée de chaises, un thermos de café, parfois un conteur. Ce n’est pas un spectacle, c’est une expérience. Vous vous asseyez, vous écoutez. Le vent qui tape, les vagues qui cognent, et parfois quelques histoires murmurées – de pêcheurs disparus, de cargos fantômes, de lumières étranges vues en mer. Oui, il y a un peu de mystère dans l’air.

C’est calme. Brut. Juste ce qu’il faut pour décrocher du vacarme du monde. Une parenthèse nocturne, pleine de sel et de silences.

7. Tapas sonores au marché : le food court qui ne dort jamais

Ce n’est pas un marché comme les autres. Déjà, il est ouvert presque non-stop en juin, avec un pic d’activité le soir, quand tout le monde sort enfin de chez soi. Et puis ici, ça chante, ça tape dans les mains, ça s’engueule, ça vit.

Le marché central de Torrevieja a été en partie transformé en food court, mais attention, pas un truc lisse et aseptisé. Non, ça sent le poulpe grillé, le jambon affiné, l’huile chaude. On y mange debout, parfois accoudé à une planche de bois. Et surtout, il y a du son. Tous les soirs, un artiste local s’y produit – guitare, électro, percussions… Parfois un vieux monsieur joue de la mandoline en regardant dans le vide, et personne n’ose l’interrompre.

Vous prenez une tapa de morue frite, un verre de vermouth local, et vous vous laissez happer. Ici, la cuisine et la musique se mélangent, comme une fête improvisée qui ne dit jamais vraiment quand elle finit.

8. Le cimetière marin, entre sculptures et silences

Étrange, non ? Parler de cimetière dans une liste d’expériences à vivre. Et pourtant, celui de Torrevieja, discret, un peu effacé dans les dunes, mérite qu’on s’y arrête.

Ce lieu n’est pas triste. Il est sobre, digne, mais profondément apaisant. Et surtout, il y a ces tombes de marins – simples pierres gravées, souvent avec des symboles nautiques, des ancres, des barques, des citations en vieux castillan. Certaines tombes portent encore des coquillages posés là, comme des offrandes.

Une fois par semaine en juin, un sculpteur local y propose une déambulation silencieuse. Il explique, montre, mais sans jamais trop parler. L’idée, c’est de ressentir. De regarder les formes, les matières, les petites traces du temps. Il y a dans ce lieu quelque chose de profondément humain. Une mémoire de la mer, sans folklore.

9. Le micro-cinéma des marées : un écran au bord du sel

Vous marchez le long des anciennes salines, et puis soudain, vous tombez dessus. Un vieux écran dressé là, entre deux buttes de sel. Des chaises en plastique, des coussins, un générateur discret, et c’est parti pour une séance de cinéma au coucher du soleil.

Chaque jeudi soir, en juin, une projection surprise est proposée. Parfois un classique espagnol, parfois une pépite d’animation venue du nord, ou un docu sur les océans. On ne sait jamais à l’avance. L’écran tremble un peu avec le vent, les mouettes passent devant, et vous, vous êtes là, les pieds dans le sable, un verre à la main.

C’est une autre façon de voir des films. Loin des multiplexes, avec une petite communauté d’amateurs, de curieux. L’ambiance est douce, un peu rêveuse. Et quand le film finit, on discute encore, parfois longtemps. Une vraie pause dans le temps.

10. Atelier « eau salée et électronique » : la science devient poétique

C’est un atelier bizarre, et c’est tant mieux. Dans un petit local du centre, un groupe de jeunes chercheurs organise chaque samedi un atelier pour « écouter le sel ». Oui, littéralement. Ils vous montrent comment brancher des électrodes dans des cuves d’eau salée, comment amplifier les courants, et là, magie : des sons apparaissent.

Ce n’est pas vraiment de la musique, pas vraiment de la science brute non plus. C’est entre les deux. Une exploration sensorielle. L’eau devient vivante, réagit à la chaleur, aux vibrations, à votre simple présence. Il y a un petit côté laboratoire punk dans tout ça, avec des câbles partout, des notes griffonnées sur les murs, des ordinateurs qui chauffent.

On ressort de là un peu sonné, mais curieusement touché. Parce que le sel, ce truc qu’on croit banal, devient ici un instrument, une matière à penser, à sentir. Un vrai laboratoire poétique, en somme.

11. Sieste sonore dans les anciens bains municipaux

C’est un moment un peu suspendu, une parenthèse douce dans le vacarme du monde. À deux pas du centre-ville, d’anciens bains municipaux ont été transformés en espace de repos… mais pas n’importe lequel. Ici, on ne vient pas juste pour se détendre. On vient faire une sieste sonore.

Le concept ? Vous entrez, vous choisissez un matelas posé au sol, vous vous allongez. Autour de vous, un système de diffusion discret fait vibrer l’air avec des sons doux : bruits d’eau, échos marins, chants d’oiseaux, mélodies lentes. On vous donne même un petit masque pour les yeux, et c’est parti.

Vous vous endormez ou pas, peu importe. Ce qui compte, c’est la sensation de lâcher prise. Le sel de la mer semble encore présent dans les murs, comme une mémoire. Certains ressortent en disant qu’ils ont rêvé de bateaux. D’autres se sentent juste plus légers. Et ce n’est pas un luxe, en juin, dans cette ville qui peut parfois courir un peu trop vite.

12. Visite décalée de la station météo abandonnée

Tout au bout de la promenade maritime, on devine une vieille station météo, toute rouillée, presque invisible. Pendant des années, elle a été laissée là, sans personne pour y prêter attention. Mais voilà que depuis peu, un collectif local l’a remise en marche… à sa façon.

Une fois par semaine, ils proposent une « visite poético-scientifique ». Oui, les deux à la fois. Vous grimpez dans cette carcasse de métal, et on vous montre les vieux instruments – anémomètres, baromètres, thermographes à aiguille – qui reprennent doucement du service. En même temps, on vous lit des extraits de journaux de bord, des haïkus sur le vent, des citations d’anciens pêcheurs.

C’est étrange, un peu bricolé, mais ça fonctionne. Vous repartez avec une vision différente du climat, de la météo, de ce que signifie habiter un rivage. Et puis, la vue de là-haut est franchement belle.

13. Brunch dans les serres à spiruline

Oui, vous avez bien lu. De la spiruline, cette algue verte fluo qu’on voit souvent en comprimés dans les magasins bio. Sauf qu’ici, elle pousse en circuit court, dans des serres alimentées à l’énergie solaire, pas loin des salines.

Chaque dimanche matin, ces serres s’ouvrent au public pour un brunch un peu hors norme. On vous sert du pain complet à la spiruline, des smoothies verts (mais bons !), des omelettes aux micro-algues, et même des glaces salées à la menthe marine. C’est étonnant, léger, et surtout très vivant. On vous explique aussi comment ça pousse, comment c’est récolté, pourquoi c’est bon pour vous (et pour la planète).

Le lieu est paisible, entouré de champs, avec une petite musique douce en fond. Vous repartez le ventre plein, mais surtout la tête remplie d’idées nouvelles sur l’alimentation, l’écologie, et la vie en bord de mer.

14. Balade contée entre salines et lotissements

C’est un contraste fort : d’un côté, les grandes salines, encore pleines de sel, de lumière, d’oiseaux. De l’autre, les lotissements modernes, avec leurs maisons aux façades beiges toutes pareilles. Et au milieu, un sentier oublié.

Un guide pas comme les autres vous y emmène une fois par semaine. Il n’a pas de micro, pas de plan, juste sa voix et son sac à dos. Il raconte des histoires – certaines vraies, d’autres un peu moins – sur les anciens ouvriers du sel, sur les retraités venus ici chercher le soleil, sur les maisons qui parlent parfois la nuit.

On marche doucement, on s’arrête souvent. On écoute. Le vent souffle, le goudron craque sous les pieds, les mouettes passent. Et au fil des mots, tout prend sens. Ce n’est pas juste une balade, c’est une façon de relier deux mondes. Un pont invisible entre passé et présent.

15. Le jardin des vents : sculptures éoliennes au sommet de la colline

Il faut grimper un peu, oui. Mais ça vaut le coup. Tout en haut d’une petite colline oubliée, derrière un ancien terrain vague, un artiste a planté une vingtaine de sculptures éoliennes. Elles tournent, sifflent, grincent, chantent parfois.

Chaque œuvre est faite de bric et de broc – vieux tuyaux, bois flotté, morceaux de fer rouillé. Mais ensemble, elles créent un paysage sonore et visuel unique. On y monte souvent au coucher du soleil, avec un thermos de thé ou un petit rosé frais. Le vent fait danser les structures, les ombres s’étirent, les sons changent avec chaque brise.

L’endroit est libre d’accès, sans barrière, sans panneau. C’est un petit secret que les gens se partagent. Et là-haut, au milieu de ce ballet d’objets, on sent quelque chose d’essentiel. Un lien simple, direct, entre la terre, l’air, et les gens.

 

Bonus : l’étrange salon du « chorus marin »

C’est un ovni. Une seule date, le 22 juin, dans une salle qui n’a rien d’extraordinaire en temps normal – le Real Club Náutico. Mais ce soir-là, quelque chose de profondément unique s’y passe.

Imaginez une cinquantaine de personnes, debout, parfois assises sur des chaises bancales, tenant une partition simplifiée dans une main, un petit verre d’aguardiente dans l’autre. Devant, un chef de chœur un peu bohème, lunettes de travers, qui vous lance : « Chantons la mer comme en 1860. »

Et tout le monde s’y met. Des chants de navigation, des mélodies rugueuses, rythmées par les vagues imaginaires, les cris des matelots d’antan. Parfois faux, parfois magnifiques, mais toujours sincères. Le public devient la chorale. On apprend vite, on se laisse aller, on oublie un peu qui on est.

Ce n’est pas un concert, c’est une expérience collective. Une remontée dans le temps, un lien vocal entre les générations. On sort de là un peu sonné, la gorge un peu sèche, mais le cœur gonflé.

 

Torrevieja en juin, ce n’est plus juste une station balnéaire pour retraités allemands ou familles en quête de soleil pas cher. C’est devenu un laboratoire vivant, un terrain d’expérimentations culturelles et écologiques qui étonne, qui déroute parfois, mais qui surtout respire la vie.

Entre la lagune rose qu’on redécouvre à pied, le flamenco qui se frotte aux machines, les archives maritimes pleines d’histoires de mer oubliées, les bunkers transformés en salons rétrofuturistes, et les brunchs à base d’algues locales… il y a là une vraie volonté de proposer autre chose. Quelque chose de plus vrai, de plus humain, de plus inspirant.

Alors si vous pensiez connaître Torrevieja, laissez tomber vos idées reçues. En juin, elle se réinvente, chaque jour, chaque soirée, au détour d’un sentier, d’un vieux bâtiment ou d’une fête improvisée. Et elle mérite vraiment qu’on la regarde autrement.
Plus d’infos, contactez-nous !

 

FAQ

1. Est-ce que toutes ces expériences sont accessibles aux familles avec enfants ?
Oui, en grande partie. Certaines, comme la cueillette d’algues ou les projections de films en plein air, sont même idéales en famille. D’autres, comme les ateliers ou les siestes sonores, sont plus calmes mais restent ouvertes aux enfants curieux.

2. Faut-il réserver à l’avance pour ces événements ?
Pour les randonnées guidées, les ateliers scientifiques ou les brunchs spiruline, c’est conseillé. Beaucoup de choses se remplissent vite, surtout les week-ends de juin. Les soirées plus libres (cinéma, marché) fonctionnent sans réservation.

3. Est-ce que ces activités sont accessibles si on ne parle pas espagnol ?
Dans la plupart des cas, oui. Les organisateurs sont habitués à accueillir des visiteurs étrangers, et beaucoup parlent anglais ou français. Certains ateliers sont même multilingues, notamment ceux avec des scientifiques.

4. Où se renseigner sur les horaires et lieux exacts ?
Le site de la mairie de Torrevieja publie un programme culturel mensuel assez bien fait. Sinon, les offices de tourisme locaux ont des brochures papier ou numériques, et certaines associations ont des pages Instagram ou Facebook très actives.

5. Est-ce qu’on peut combiner ces expériences avec un séjour plage plus classique ?
Absolument. C’est même le mélange parfait. La journée, vous pouvez lézarder sur la plage ou faire un plongeon. Et en fin d’après-midi ou en soirée, vous partez découvrir un atelier, un concert ou une balade contée. Le rythme est doux, jamais trop chargé.

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