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Télétravailleurs et non-résidents : santé

Santé - teletravail

Télétravailleurs et non-résidents : quelle couverture santé en Espagne ?

Travailler à distance depuis Alicante, c’est un rêve devenu réalité pour beaucoup d’Européens. Soleil, mer, cafés connectés et qualité de vie : tout semble réuni pour concilier travail et bien-être.
Mais une question se pose rapidement : comment être couvert pour ses soins de santé quand on n’est pas résident espagnol ? Entre le droit européen et les règles locales, la réponse dépend de votre statut. Voici ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises.

1. Comprendre le principe d’affiliation

En Europe, votre couverture santé dépend du pays où vous cotisez à la sécurité sociale.
Le principe est posé par le Règlement (CE) n° 883/2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale. En clair, on ne peut être affilié qu’à un seul régime à la fois.

Si vous travaillez à distance pour une entreprise située à l’étranger, vous restez affilié à la sécurité sociale de ce pays, sauf exceptions précises. Vous conservez donc vos droits dans votre pays d’origine.

Pendant un séjour temporaire en Espagne, vous pouvez utiliser la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) – appelée « Tarjeta Sanitaria Europea » –  pour obtenir les soins nécessaires ou urgents.
Attention : cette carte ne donne pas accès au suivi médical complet du système public espagnol. Elle est pensée pour un séjour de courte durée, pas pour une installation durable.
👉 Référence : Seguridad Social. –  Tarjeta Sanitaria Europea

2. Télétravail depuis Alicante : quand devient-on résident ?

Beaucoup de télétravailleurs prolongent leur séjour et finissent par s’installer plusieurs mois par an. À partir de là, deux notions entrent en jeu : la résidence fiscale et la résidence de sécurité sociale.

  • Résidence fiscale : selon la Ley 35/2006 (art. 9.1.a), vous êtes considéré comme résident fiscal espagnol si vous passez plus de 183 jours par an sur le territoire ou si votre foyer principal s’y trouve.
    👉 Agencia Tributaria – Residencia fiscal

  • Affiliation à la sécurité sociale : le critère est différent. Selon le règlement européen 883/2004 et son règlement d’application 987/2009, l’affiliation dépend du lieu où l’activité est exercée.
    Si vous travaillez habituellement depuis l’Espagne, même pour un employeur étranger, vous pouvez relever de la Seguridad Social espagnole.

Cas pratiques

  • Salarié d’une entreprise étrangère
    Tant que votre employeur n’a aucun établissement en Espagne et que vous n’y travaillez que temporairement, vous restez affilié à votre pays d’origine.
    En revanche, s’il ouvre une filiale ou si votre présence devient habituelle, l’affiliation espagnole peut devenir obligatoire.
    Le formulaire A1 est alors essentiel : il prouve votre maintien sous le régime de votre pays d’origine pendant une période temporaire.

  • Indépendant (autónomo)
    Si vous facturez vos clients depuis l’Espagne, vous devez vous inscrire comme autónomo au Régimen Especial de Trabajadores Autónomos (RETA).
    Cela vous donne accès au système public de santé et à la carte SIP, utilisée dans la Communauté valencienne.
    👉 Seguridad Social – RETA

3. Non-résidents : droits limités, urgences garanties

Les non-résidents – touristes, télétravailleurs de passage ou propriétaires de résidences secondaires – ont accès aux soins urgents dans les hôpitaux publics espagnols (numéro 112).
Grâce à la CEAM, ils peuvent aussi être soignés pour des pathologies nécessaires mais non programmées.

En revanche, les soins de suivi (consultations, analyses, prescriptions) sont à leur charge, sauf en cas d’assurance privée internationale.
La Ley 16/2003 (art. 3 ter) sur la cohésion du système national de santé encadre clairement l’accès aux soins pour les étrangers selon leur statut de séjour.
À Alicante, les hôpitaux publics comme l’Hospital General ou celui de Torrevieja accueillent les non-résidents pour les urgences. Les cliniques privées, souvent anglophones ou francophones, assurent un service plus rapide.

4. L’assurance privée : la voie la plus simple

De nombreux télétravailleurs choisissent une assurance santé privée.
C’est la solution la plus souple : elle évite les démarches administratives et garantit des délais de consultation plus courts.

Ces assurances couvrent généralement :

  • les consultations et hospitalisations ;

  • les examens et analyses en Espagne ;

  • parfois les soins dans d’autres pays de l’UE ;

  • et le rapatriement en cas d’urgence.

Les prix varient selon l’âge, le niveau de couverture et la compagnie : en 2025, il faut compter entre 45 € et 120 € par mois à Alicante.
Certaines compagnies exigent une adresse locale, d’autres non.
Avant de signer, vérifiez toujours les délais de carence, les exclusions et le réseau de cliniques.

👉 Référence : Ministerio de Sanidad – Seguros de salud privados

5. Comment s’affilier au système espagnol

Si vous décidez de rester durablement à Alicante, voici les étapes à suivre :

  1. Demandez un numéro de sécurité sociale auprès de l’Instituto Nacional de la Seguridad Social (INSS).

  2. Enregistrez-vous dans un centre de santé dépendant de la Generalitat Valenciana.

  3. Obtenez votre carte SIP, indispensable pour toute consultation publique.

Toutes les démarches officielles sont détaillées sur le portail de la Seguridad Social :
➡️ https://www.seg-social.es

6. Si vous n’avez aucun droit ouvert

Certaines personnes vivent en Espagne sans être affiliées nulle part : ni dans leur pays d’origine, ni en Espagne. Dans ce cas, il existe le Convenio Especial, un dispositif public payant qui permet d’accéder au système national de santé.

Créé par le Real Decreto 576/2013, il permet une affiliation volontaire moyennant une cotisation mensuelle d’environ 60 € à 65 €, selon l’âge.
Il s’adresse notamment aux résidents temporaires, indépendants étrangers ou télétravailleurs sans autre couverture.

En résumé

  • Tant que vous restez affilié dans votre pays d’origine, la CEAM couvre vos soins nécessaires lors d’un séjour temporaire.

  • Si vous vivez ou travaillez plus de six mois par an en Espagne, l’affiliation à la Seguridad Social ou une assurance privée complète devient indispensable.

  • Le formulaire A1 et le règlement européen 883/2004 sont les références clés pour les situations de télétravail transfrontalier.

  • Le Convenio Especial reste la solution publique pour ceux qui n’ont aucun autre droit ouvert.

Anticiper ces démarches, c’est s’assurer de profiter du télétravail au soleil sans risque médical… ni tracas administratif.

Nous contacter

 

FAQ

1. La carte européenne d’assurance maladie suffit-elle pour le télétravail ?
Oui, mais uniquement pour les soins nécessaires lors d’un séjour temporaire, tant que vous restez affilié au régime de sécurité sociale de votre pays d’origine.
Elle ne couvre pas une résidence prolongée ni un télétravail régulier depuis l’Espagne.

2. Je télétravaille pour une société française et vis neuf mois par an à Alicante. Que faire ?
Vous êtes considéré comme résident en Espagne.
Si vous exercez votre activité principalement depuis le territoire espagnol, vous devez être affilié à la Seguridad Social.
Le seuil de 183 jours s’applique pour la fiscalité, mais l’affiliation dépend surtout du lieu habituel d’activité.

3. Peut-on garder la Sécurité sociale française tout en vivant à Alicante ?
Non, sauf exceptions spécifiques : détachement officiel (formulaire A1), mission temporaire ou pluriactivité validée par les autorités de sécurité sociale.
En dehors de ces cas, l’affiliation espagnole devient obligatoire.

4. Faut-il une assurance privée pour être soigné rapidement ?
Pas obligatoire si vous êtes affilié au système public espagnol, mais c’est la solution la plus pratique pour les non-résidents et les télétravailleurs de passage.
Elle garantit des soins rapides et un accès élargi aux cliniques privées.

5. Que faire si je n’ai aucun droit ouvert nulle part ?
Vous pouvez adhérer au Convenio Especial, un dispositif public prévu par le Real Decreto 576/2013.
Il permet d’accéder au système de santé espagnol moyennant une cotisation mensuelle (environ 60 à 65 € selon l’âge), géré par la Generalitat Valenciana.

 

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