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Alicante, cette ville qui finit toujours par nous avoir

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À force de vivre ici, on ne la regarde plus comme un décor de carte postale. Alicante, pour nous, c’est du vécu, du quotidien, des adresses qu’on se transmet entre francophones, comme des secrets. Ce n’est pas une ville qu’on visite, c’est une ville qu’on habite, qu’on adopte – ou qui vous adopte, allez savoir.

Le matin, c’est souvent le Café Ripoll qui nous attire. Pas besoin de lire le menu, on sait déjà. Le café y est fort, sans détour. Les tartines sont simples, mais parfaites. Et c’est justement ce qu’on aime. À deux pas, pour ceux qui aiment pousser l’exploration, Swallow Specialty Coffee propose une autre approche. Deux tasses, deux mondes : un espresso pour le choc, un cortado pour le confort.

Santa Cruz, on l’a tous gravi, une fois, dix fois, cent fois. Les marches, les murs blancs, les balcons fleuris, les chats sur les rebords. C’est cliché ? Peut-être. Mais on ne s’en lasse jamais. Là-haut, le château de Santa Bárbara nous rappelle pourquoi on est tombés amoureux de cette ville.

Quand on veut changer d’air sans changer de ville, on file au MACA. Les œuvres de Sempere bougent quand on bouge. C’est discret, mais magique. Et puis, il y a toujours un détail qu’on n’avait jamais remarqué. Juste en face, la basilique Santa María veille sans faire de bruit.

À midi, on se donne souvent rendez-vous entre amis à la Taberna del Gourmet. Une gilda, une bière fraîche, un peu de soleil sur la table. Puis Sento Rambla, avec ses montaditos déroutants. L’anchois et le lait concentré ? On a tous levé un sourcil. Et pourtant, on y revient.

En cette mi-juin, l’ambiance est montée d’un cran. Les enfants parlent des Fogueres comme d’un deuxième Noël. Les ninots géants commencent à apparaître aux coins des rues. Ils nous font rire, parfois réfléchir. On sait que bientôt ils brûleront, mais on les prend en photo comme si on voulait les retenir un peu plus.

Les barracas, elles, se montent une à une. Bientôt, les musiques, les odeurs de grillades, les verres qui tintent jusqu’à pas d’heure. On ne dort pas beaucoup ces jours-là, mais on ne s’en plaint pas. Les mascletás, elles, secouent la ville chaque midi. On sursaute, on rit, on y retourne le lendemain.

Et c’est là qu’on voit qu’on fait partie du décor. On ne regarde plus les Fogueres en touristes. On les vit. On reconnaît des visages dans les cortèges. On aide à accrocher des guirlandes. On connaît les chansons par cœur, ou presque. Ce sont nos fêtes maintenant. Et ce sont nous, les expats francophones, qui en parlons le mieux. Parce qu’on a choisi cette ville, et qu’elle nous le rend.

Le soir, entre deux concerts et un feu d’artifice, on se retrouve au marché central. Chez Manero, pour un sandwich de fruits de mer. Au Buen Bar, pour une ensaladilla ou un vermut. On ne compte plus les verres, on compte les souvenirs.

Et quand la nuit s’apaise un peu, un fondillón vient clore la journée. Ce vin doux, sombre, chargé d’histoire. Il descend doucement, comme une caresse. On lève notre verre. À Alicante. À nous.

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FAQ

1. Quelle est la meilleure période pour vivre les Fogueres à Alicante ?
La fête bat son plein entre le 20 et le 24 juin, avec des mascletás, défilés, concerts et feux de joie dans toute la ville. C’est le cœur battant d’Alicante.

2. Où manger comme un local à Alicante ?
Le Café Ripoll pour un petit-déjeuner traditionnel, la Taberna del Gourmet pour des tapas revisitées, et Steki pour une touche méditerranéenne moderne.

3. Quelle plage est la plus agréable près du centre-ville ?
La plage du Postiguet est la plus proche du centre, mais celle de San Juan, accessible en tram, offre plus d’espace et une ambiance plus locale.

4. Où déguster une horchata authentique à Alicante ?
La Horchatería Azul, rue Calderón de la Barca, est l’adresse incontournable pour une horchata glacée et des fartons, surtout en été.

5. Que symbolisent les sculptures des Fogueres ?
Elles racontent l’actualité, critiquent la société ou célèbrent la culture populaire. On les admire… puis on les brûle lors de la Nuit de la Saint-Jean.

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