En Espagne, le gouvernement socialiste a réussi à faire voter jeudi 30 mars sa réforme des retraites en s’alliant avec la gauche radicale et des partis indépendantistes. Le texte prévoit notamment de mettre à contribution les plus riches et ne touche pas à l’âge de la retraite, qui atteindra 67 ans en 2027.
Comme une lettre à la poste, ou presque. En Espagne, les députés ont validé, jeudi 30 mars, la réforme des retraites du gouvernement de gauche, prévoyant de faire davantage contribuer les hauts revenus tout en maintenant l’âge de départ à 67 ans.
Pas de manifestations, pas d’affrontements avec la police… À la différence de celle du président Emmanuel Macron en France, la réforme du premier ministre socialiste Pedro Sanchez a réussi ces dernières semaines à s’imposer dans « la paix sociale », s’est-il félicité en dépit des critiques de l’opposition de droite et du patronat.
Que prévoit la réforme ?
Destinée à rééquilibrer le système de retraite espagnol, menacé par le vieillissement de la population, cette réforme prévoit d’accroître l’assiette de cotisation, c’est-à-dire la part du salaire sur laquelle cotisent les salariés, afin de mettre davantage à contribution ceux dont les revenus sont les plus élevés.
Elle entérine par ailleurs une hausse de la contribution, en particulier des employeurs, au « mécanisme d’équité intergénérationnelle », qui alimente un « fonds de réserve » créé pour faire face aux tensions attendues lorsque la génération du baby-boom des années 1960-1970 arrivera à l’âge de la retraite.
Le texte ne touche pas en revanche à l’âge légal de départ à la retraite qui doit passer progressivement à 67 ans en 2027. Un allongement décidé par la réforme entérinée en 2011 sous un précédent gouvernement socialiste. Certaines personnes pourront toutefois continuer à partir à 65 ans si elles ont au moins cotisé 38 ans et six mois.
Pourquoi réformer les retraites maintenant ?
Cette réforme, à laquelle la Commission européenne a donné son feu vert, était l’une des principales contreparties exigées par Bruxelles en échange de l’octroi des fonds du méga plan de relance européen. Une enveloppe dont l’Espagne est l’un des principaux bénéficiaires avec 140 milliards d’euros.
Qui a voté le texte ?
Le texte du gouvernement a reçu jeudi le feu vert définitif de la majorité des députés, avec 179 voix pour, 104 voix contre et 61 abstentions, bénéficiant de l’appui de partis indépendantistes basque (PNB) et catalan (ERC et PDeCAT).
Négocié par les socialistes avec la formation de gauche radicale Podemos, leur allié au sein de la coalition au pouvoir, ce texte est la dernière étape d’une réforme mise en place depuis deux ans, dans la concertation avec les partenaires sociaux.
SOURCE : LACROIX.COM
Pour lire l’article en entier, cliquez sur ce texte