Un été radieux pour la restauration à Alicante, porté par les touristes internationaux
Des chiffres en hausse malgré une baisse du ticket moyen espagnol
Cet été, dans la province d’Alicante, les professionnels de la restauration peuvent respirer. Les chiffres sont bons, voire meilleurs que l’année dernière. Et cela, ils le doivent en grande partie à une clientèle étrangère plus dépensière que jamais.
Le rôle clé du touriste international
Des dépenses plus généreuses, un ticket moyen plus élevé
Dans les zones très touristiques comme Alicante ou Benidorm, on constate une chose : le visiteur étranger dépense plus. Plus de plats, plus de boissons, plus de liberté dans les choix. Cela a permis de gonfler la facture globale, malgré une fréquentation nationale un peu plus prudente.
Une clientèle étrangère qui tire les ventes vers le haut
Contrairement à certaines régions comme les Baléares où les restaurateurs s’inquiètent d’une baisse d’activité, à Alicante, on garde le sourire. Le touriste international maintient le cap. Il soutient les ventes et stabilise l’ensemble du secteur.
Le comportement des Espagnols change
Le ticket moyen en baisse de 10 à 15 %
C’est le constat fait par l’Association de Restaurants d’Alicante (ARA) : les Espagnols dépensent moins cet été. Le ticket moyen chute. Pas forcément parce qu’ils viennent moins, mais parce qu’ils consomment différemment. Ils partagent plus, commandent moins de plats individuels.
Une façon de consommer plus raisonnée
On sent une tendance à optimiser le moment. Les repas deviennent plus collectifs, on goûte ensemble, on choisit avec plus de retenue. Ce changement de comportement n’est pas dramatique, mais il marque un tournant.
Benidorm en tête avec une hausse de 5 %
Juillet exceptionnel, août très bien engagé
À Benidorm, la hausse est mesurée mais bien réelle : +5 % de chiffre d’affaires en juillet par rapport à l’année précédente. C’est ce qu’annonce Álex Fratini, le porte-parole d’ABRECA, qui parle même d’un « été record ».
Le touriste britannique, un atout majeur
Ce sont surtout les Britanniques qui font grimper les chiffres. Ils représentent une part importante des visiteurs, et sont connus pour être les plus dépensiers. Leur retour en force cet été a clairement été bénéfique.
Légère hausse des prix, mais service au rendez-vous
Une inflation maîtrisée pour maintenir la qualité
Dans la région, les prix ont légèrement augmenté, entre 3 et 4 %. Une hausse qui reste acceptable, selon les professionnels, et qui permet surtout de continuer à offrir un service de qualité sans réduire les effectifs ni les prestations.
Un équilibre délicat, mais assumé
Cette augmentation n’a pas refroidi les clients. Elle passe presque inaperçue pour les touristes étrangers, et semble avoir été intégrée par les locaux. Une hausse raisonnable pour un maintien des standards.
La saison s’étend au-delà de l’été
Septembre, octobre… même novembre deviennent rentables
Gabriela Córdoba, présidente de l’ARA, observe une évolution : les mois de septembre et octobre deviennent de plus en plus importants. Novembre, autrefois très calme, n’est plus ce qu’il était. Le climat agréable d’Alicante attire des visiteurs hors saison estivale.
Une bonne nouvelle pour la stabilité du secteur
Cette extension de la saison permet de lisser les revenus, de garder du personnel plus longtemps, et de donner un peu d’oxygène à un secteur très concentré sur deux mois jusque-là.
Les habitudes changent selon les heures
Le soir, une plage horaire plus rentable que le midi
Autre phénomène observé cet été : les clients préfèrent dîner que déjeuner. Avec la chaleur, les repas de midi sont souvent plus légers, voire sautés. En revanche, le soir, les terrasses se remplissent, et la consommation grimpe.
Adapter le service aux nouveaux rythmes
Les restaurateurs doivent donc ajuster leur organisation, renforcer les équipes du soir, et penser à des offres adaptées aux soirées chaudes et festives.
La grande difficulté dans la restauration : recruter du personnel
Des postes vacants, une rotation élevée
Comme partout en Espagne, le manque de personnel qualifié devient un vrai casse-tête. À Alicante, le problème est accentué par une forte rotation : certains employés ne restent que quelques jours. Cela complique la stabilité des équipes.
Benidorm, un modèle un peu plus stable
À Benidorm, les choses sont un peu différentes. Beaucoup d’établissements conservent une base d’employés toute l’année, ce qui limite les besoins saisonniers. Mais le recrutement en cuisine reste tendu.
L’été 2025 aura été un bon cru pour les restaurateurs d’Alicante. Grâce à la générosité des touristes étrangers, les chiffres dépassent ceux de l’année passée, malgré une baisse du ticket moyen côté espagnol. À Benidorm, le dynamisme des visiteurs britanniques a permis de franchir un cap. La saison se prolonge au-delà de l’été, et l’organisation des services s’adapte peu à peu aux nouvelles habitudes. Seul bémol : la difficulté à recruter et à garder du personnel qualifié, qui reste un défi de taille. Mais globalement, les sourires sont de retour sur les terrasses.
FAQ
Pourquoi le ticket moyen baisse-t-il côté espagnol ?
Parce que les clients locaux consomment plus prudemment. Ils partagent les plats, évitent les extras, et adaptent leurs choix à leur budget.
Les hausses de prix ont-elles eu un impact négatif ?
Pas vraiment. Elles restent modérées et permettent surtout de maintenir la qualité de service. Les clients, notamment étrangers, les acceptent bien.
Le tourisme international est-il suffisant pour compenser les baisses locales ?
Oui, pour l’instant. Les touristes étrangers dépensent plus, ce qui permet de maintenir, voire augmenter, la facturation globale.
Pourquoi septembre et octobre deviennent-ils plus importants ?
Grâce au climat agréable d’Alicante, de nombreux visiteurs choisissent de venir hors saison estivale, pour éviter la foule et les grosses chaleurs.
Comment résoudre le problème de personnel ?
Il faudrait investir davantage dans la formation, offrir de meilleures conditions de travail, et fidéliser les employés sur le long terme.