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Manger reste-t-il toujours un plaisir ?

nutritionniste

PUBLI-REPORTAGE

Rédaction : Jack Scala  / Photo : D.R

Faut-il avoir peur de ce qu’il y a dans nos assiettes ?

Bernadette De Los Rios nutritionniste et éducatrice alimentaire, dédramatise la situation.

’Pour commencer si je parle français c’est parce que je suis allée à une école religieuse française à Madrid (Saint Maur, maintenant Blanca de Castilla) mes tantes et même mon père y sont allés quand ils étaient petits, cela remonte avant la Guerre civile, bien entendu. Depuis quelques années, Alicante devient une destination phare pour les expatriés Français et cela m’apporte bien entendu, de plus en plus de patient francophone. Ils sont très reconnaissants que je leur parle en français, même s’ils baragouinent un peu l’espagnol. Ont établi un moment de complicité et de confiance’’.

Si faire de l’éducation alimentaire veut dire d’essayer d’apprendre aux gens comme s’alimenter, comment est-il possible de faire les bons choix entre tous les aliments qui sont à notre disposition et comment le faire ?

 

’Il y a plusieurs moyens, mais il est évident que de trouver que des légumes dans une assiette cela peut paraitre suspect. Il faut toujours prendre en compte les différentes situations qui se présentent et bien entendu le milieu social qui joue une part importante dans le processus’’.

 

Quel genre de questions posez-vous pour vous assurer que vos conseils répondent aux besoins des clients ? Comment déterminez-vous quel modèle alimentaire convient le mieux à une cliente ou un client ?

’En fait, c’est un protocole déjà établi depuis très longtemps. Il faut connaitre la taille, le poids, l’âge, l’activité (classé par effort) pourcentage de graisse corporel. Par la suite je mesure toutes les variables et on obtient le profil du client. Après, il faut définir les objectifs qu’il veut atteindre (là où il voudrait arriver) je prépare un plan d’action et pour y arriver nous allons y travailler ensemble tout du long’’.

 

Tous les parents se posent toujours la même question quand il s’agit de faire manger des légumes à leurs enfants. Alors est-il possible de les rendre les légumes plus gouteux ?

’Les choses peuvent être simples, par exemple au lieu de leur servir des carottes nature, on peut faire des carottes au cumin, des petits pois avec une sauce tomate, des lardons, et avec un peu d’oignon, cela change tout », détaille Bernadette, avant de rappeler aux parents qui n’ont pas forcément le temps de cuisiner, que les légumes surgelés sont aussi riches en vitamines que les légumes frais. Consommer des haricots, épinards, carottes et autres brocolis, reste essentiels à leur santé et à leur croissance.

 

 

À quels défis devez-vous faire face lorsque vous aidez vos clients à « trouver leur stratégie santé » ?

’Le plus difficile parfois est de faire face aux informations (fausses) que les gens trouvent sur les réseaux sociaux, qui sont très rarement scientifiques surtout dans ce domaine et qui ne sont pas réalisables pour des raisons de sécurité. Par exemple perdre 10 kilos en un mois’’.

 

Comment la culture et les traditions alimentaires influencent-elles vos conversations avec vos clients ?

’C’est très important, et même aussi le goût particulier des clients. Je travaille avec des gens d’origines très diverses, avec des croyances et traditions très différentes. Mais cela n’est pas un problème, on s’adapte et je prépare des diètes variées adaptées à chacun. C’est ça aussi mon rôle, l’adaptation à chacun. Je suis à l’écoute des besoins’’.

 

Quelles sont les idées fausses que vous entendez le plus souvent au sujet de la « saine alimentation » de la part de vos clients ?

’Un exemple qui revient en permanence : ne pas manger de la banane parce que ce fruit fait grossir plus que tous les autres. Alors que la banane a des propriétés très intéressantes pour les gens qui sont au régime’’.

 

Comment pouvons-nous facilement suivre de saines habitudes alimentaires, en tant qu’adultes, enfants ou adolescents ?

’Il y a quatre directrices générales pour tout le monde : 1) Boire 1,5 litre d’eau par jour au minimum 2) Manger cinq rations des fruits et des légumes verts (trois fruits et deux légumes verts en soupe, salade par exemple). Mais attention à ceux qui font du zèle, à ceux qui vont manger six, sept, huit ou neuf fruits et légumes par jour. Cela peut les conduire à ne pas manger d’autres aliments, ce qui entraînera des carences. 3) Manger quatre repas à la semaine avec du poisson (si on peut) 4) Utiliser l’huile d’olive comme matière grasse.  Principale’’.

 

Les sociétés sont devenues névrosées sur le sujet de la nutrition depuis quelques années, se méfierait-on trop de ce qu’il y a dans nos assiettes ?

’Si le principe de précaution dit oui, la « précautionniste » aigu nous fait regarder tout avec suspicion. Cela devient même dangereux pour certains qui entrent en déficit ou font entrer leurs enfants en malnutrition. Il faut se calmer et retrouver un peu de bon sens. Manger reste un plaisir. Il n’y a pas de danger sauf si on exagère : soit en mangeant trop par rapport à nos dépenses, soit en se privant de trop d’aliments par rapport à nos besoins’’.

 

Contact :

Bernadette De Los Rios

Nutritionniste et éducatrice alimentaire

Av Pintor Baeza, 1. 03010 Alicante.

Tel : 673 20 60 33

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