Texte : Jack Scala
L’entraîneur en chef d’aviron, Lionel Jimenez basé au club RCRA d’Alicante entraîne depuis un certain temps maintenant et est rapidement devenu populaire pour sa joie de vivre, son style dynamique et ses entraînements axés sur la technique.
En tant que rameur au sein du même club, Lionel a toujours fait partie intégrante d’une équipe performante et, a participé à de nombreuses compétitions avant de prendre le virage pour devenir entraineur. Nous sommes partis à la rencontre de ce personnage
Mais qui est Lionel Jimenez ?
Je m’appelle Lionel Jimenez Vennegues, fils d’une mère française, ce qui fait de moi un francophone avant tout, d’un père espagnol et le plus jeune frère d’une famille de 3 enfants.
L’aviron est arrivé tôt dans votre vie. Pourquoi ce sport plutôt qu’un autre ?
J’ai commencé l’aviron à l’âge de 8 ans, grâce à mon frère aîné, qui voulait que ses frères fassent le même sport que lui. Un bon moyen pour que nous soyons tous au même endroit au lieu d’être dans la rue à jouer et à perdre du temps.
Avant de devenir entraîneur vous étiez un athlète, qu’est-ce que les gens ignorent du quotidien des athlètes de haut niveau ?
J’ai été athlète, je suis passé par toutes les catégories, de minime a seniors. Les gens ne savent pas que le sport de haut niveau est un travail très dur, surtout quand il n’est pas professionnel (on n’est pas payé pour cela), et qu’il est compliqué de combiner famille, amis, études, entraînement et repos dès le plus à jeune âge. Mais il est certain que si l’on a un objectif clair, on finit par arriver là où l’on veut.
Votre monde évolue autour de l’aviron depuis plus de 20 ans. Qu’est-ce qui a le plus changé, dans ce sport, ces dernières années ?
Tout a changé, que ce soit le matériel, la façon de s’entraîner, le volume des compétitions mais la bonne chose est qu’il y a de plus en plus de personnes intéressées par ce sport, seulement l’engagement des jeunes est de plus en plus réduit. Maintenant Il y a de plus en plus d’activités à faire à un âge précoce et il est devient difficile de demander aux jeunes de se consacrer à une seule chose. Par contre, La mise en place de modalités a permis à beaucoup plus de personnes que par le passé de pratiquer ce sport.
Par exemple, lorsque j’ai commencé, il n’y avait que 20 à 30 rameurs. Aujourd’hui, depuis que j’ai pris mes fonctions, nous avons environ 400 rameurs en permanence, sans compter les cours d’été, les activités avec les entreprises, et parmi eux, environ 120 sont des athlètes de compétition toutes les catégories confondues.
En tant qu’entraîneur et directeur technique au club RCRA d’Alicante, que souhaitez-vous le plus inculquer aux rameurs et utilisez-vous beaucoup le Français dans votre quotidien au sein du club ?
En plus de leur enseigner l’aviron, j’essaie de leur apprendre à être engagés, disciplinés, compétitifs et exigeants avec eux-mêmes, car cela les aidera dans leur vie quotidienne et très certainement dans leur carrière professionnelle.
Pour ce qui est de parler français, heureusement à Alicante et au club il y a beaucoup de francophones, du coup il y a toujours des sportifs pour parler et du coup pratiquer la langue. Je reconnais que parler le français est aussi un plus pour ma carrière.
Quel est le plus bel endroit où vous avez ramé ?
C’est un peu compliquée de répondre à cette question, parce que comme l’aviron se pratique les rivières, les lacs, la mer etc… il y a beaucoup d’endroits spectaculaires, et il me serait très difficile de vous indiquer un endroit précis. Mais parmi les endroits où j’ai pu pratiquer ce sport comme, l’Autriche (Linz), la France de Vichy, Hong Kong, Banyole (Gerona), Munich (Allemagne) Trakai (Lituanie), chacun a eu son charme, et aujourd’hui, encore, il me serait très difficile de vous citer un endroit plus beau qu’un autre.
Vous avez déjà beaucoup de cordes à votre arc, mais y a-t-il un projet ou un rêve que vous aimeriez encore concrétiser ?
Je pense déjà avoir accomplie pas mal de choses dans ma carrière professionnelle mais il y a actuellement deux projets que j’aimerais beaucoup concrétiser. L’un est déjà en cours, il s’agit de créer un centre de haute performance près de la ville d’Alicante pour l’aviron olympique, de fournir des services et d’être une référence au niveau national où les clubs pourraient venir effectuer leur entraînement tout au long de l’année. L’autre se trouvera dans le même centre, mais pour la préparation des athlètes en aviron de mer,
La création d’un centre international pour cette modalité est un objectif clair et net que je poursuivrai, afin d’être une référence au niveau mondial et, compte tenu des caractéristiques de la ville d’Alicante et ses infrastructures, du club et du climat c’est un pari, presque, gagné. Il est bon de rappeler que l’Espagne a remporté en aviron de mer plusieurs médailles au niveau international et que Alicante va héberger du 14 au 16 septembre prochain les Championnats d’Espagne d’aviron de mer. A ne pas rater.
Real Club de Regatas de Alicante
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