Naviguer sans permis en Méditerranée
l’été 2025 largue les amarres à Alicante
Ils n’avaient jamais piloté un bateau. Et pourtant, les voilà à bord, main sur le volant, cheveux au vent, un large sourire collé au visage. Pas de skipper, pas de permis, pas de complication. Juste eux, la mer, et un petit moteur à hélice. À Alicante, l’été 2025 confirme la tendance : la balade en bateau sans permis est devenue l’activité star des vacanciers qui veulent prendre le large autrement.
Le principe est simple. Vous réservez un petit bateau léger — en général entre 4 et 5 mètres — qui ne dépasse pas les 15 chevaux de puissance. C’est la limite légale pour naviguer sans permis maritime. Une fois sur le quai, un professionnel vous donne les consignes de base, vous montre comment manœuvrer, où aller, et surtout… où ne pas aller. Vingt minutes plus tard, vous êtes en mer, capitaine d’un jour, avec l’horizon pour seul GPS.
Depuis le port d’Alicante, plusieurs loueurs proposent ce genre de sortie à la demi-journée ou à la journée complète. On file en direction du Cap de l’Horta, on longe les falaises ocres, on jette l’ancre dans une crique turquoise pour une baignade privée. L’eau est transparente, les poissons viennent tourner autour du bateau, et on a l’impression d’avoir trouvé un secret.
À Dénia, Torrevieja ou Altea, le concept est tout aussi populaire. Certaines embarcations sont équipées d’un taud pour s’abriter du soleil, d’un petit frigo pour les boissons, voire d’un haut-parleur Bluetooth pour mettre un peu d’ambiance. Il suffit de prévoir un pique-nique, un masque de plongée et beaucoup de crème solaire. Le reste se vit au fil de l’eau.
Ce qui séduit, c’est cette sensation de liberté immédiate. Pas besoin d’avoir le pied marin ou l’habitude des ports. La prise en main est intuitive, les zones de navigation sont balisées, et on est toujours à portée de vue des côtes. Et puis, il y a cette joie simple d’être ensemble, en couple ou en famille, loin du bruit, loin des plages bondées, avec juste le clapotis des vagues comme musique de fond.
Certains profitent de cette escapade pour pique-niquer à bord, d’autres pour explorer des criques inaccessibles par la terre. D’autres encore pour faire une sieste sur l’eau, bercés par le roulis. Les plus organisés réservent en fin de journée, juste à temps pour regarder le soleil plonger dans la mer, un verre à la main.
Côté tarifs, il faut compter entre 80 et 120 euros la demi-journée selon la taille du bateau et la saison. Le carburant est souvent inclus, et aucun permis n’est exigé. Il suffit d’être majeur, attentif aux consignes, et de garder le bon sens marin. C’est accessible, sécurisant, et surtout, incroyablement dépaysant.
Alors que les jets-skis vrombissent au loin et que les catamarans touristiques débordent de passagers, ces petits bateaux sans permis offrent une autre manière d’explorer la côte. Plus douce, plus libre, plus intime. Une aventure à taille humaine, avec un soupçon d’audace et beaucoup de plaisir.
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À la fin de la journée, quand on rend les clés et qu’on redescend sur le quai, on se sent un peu plus léger, un peu plus fier. Comme si on avait conquis la mer, à sa manière. Et ce souvenir-là, lui, ne rentre pas dans une valise.