2e piste à Alicante-Elche : l’élan d’une région tournée vers l’avenir
Un aéroport en plein essor
Entre janvier et avril 2025, l’aéroport d’Alicante-Elche Miguel Hernández a enregistré des chiffres impressionnants : 34 984 vols opérés (+13,5 %) et plus de 5,4 millions de passagers accueillis (+12,7 %). Ce dynamisme place l’aéroport au cœur de l’activité économique et touristique de la région, confirmant son rôle stratégique sur la scène nationale et internationale.
Ce succès n’est pas le fruit du hasard. Il résulte d’un effort collectif, d’une attractivité touristique forte, d’une infrastructure bien gérée, mais aussi d’un territoire qui sait mettre en valeur son patrimoine, son climat et sa qualité de vie. Le trafic ne montre aucun signe de ralentissement, bien au contraire : les perspectives sont positives, et les compagnies aériennes multiplient les connexions vers Alicante.
Des voix fortes pour aller plus loin
Face à cette croissance continue, la Generalitat valencienne, par la voix de la consellera Marián Cano, appelle à penser grand. Elle ne parle pas de problème, mais d’opportunité. Oui, l’aéroport frôle ses limites techniques. Mais plutôt que de s’en alarmer, elle y voit un signal fort : celui d’un moment décisif pour investir, innover, et préparer l’avenir.
La demande d’une deuxième piste ne vise pas à critiquer les efforts existants, mais à compléter une dynamique déjà bien engagée. C’est un appel à la vision à long terme, à l’ambition. Car un aéroport plus performant, c’est plus d’emplois, plus de connexions internationales, plus de croissance pour toute la province.
Éviter la saturation, garantir l’avenir
Les experts en mobilité et économie touristique l’affirment : si rien n’est fait, l’aéroport pourrait perdre jusqu’à 2 millions de passagers chaque année dans les prochaines décennies. Cela représenterait près de 920 millions d’euros de manque à gagner pour le tourisme local, sans compter l’impact indirect sur les commerces, l’hôtellerie et l’emploi.
Mais là encore, il ne s’agit pas de faire peur. Il s’agit de souligner à quel point cette infrastructure est devenue vitale. D’en faire un moteur de croissance, et non un goulot d’étranglement.
Une opportunité pour toute la région
Les chambres de commerce, les élus locaux, les entrepreneurs : tous plaident pour une stratégie de développement aéroportuaire ambitieuse. Ils imaginent un aéroport relié par train aux grandes villes, doté de deux pistes, capable d’accueillir plus de 25 millions de passagers dans un confort optimal.
Ce rêve est à portée de main. Et les premiers pas sont déjà là : les travaux en cours sur le terminal, les nouvelles zones de roulage, les espaces commerciaux modernisés. C’est un socle solide sur lequel construire.
Des approches différentes, un objectif commun
Certes, le gouvernement central et Aena privilégient une approche plus prudente. Selon eux, les capacités actuelles peuvent encore absorber la hausse du trafic sans nécessiter une seconde piste dans l’immédiat.
Mais cette divergence de rythme ne masque pas un objectif partagé : faire de l’aéroport Alicante-Elche un hub régional moderne, performant, et durable. Les décisions du cycle DORA 2027-2031 seront cruciales à cet égard. Si la deuxième piste y est intégrée, elle pourrait voir le jour avant 2035. Sinon, elle risquerait d’être retardée de plusieurs années.
En attendant, des améliorations concrètes
Malgré ce débat stratégique, les passagers peuvent d’ores et déjà observer des avancées visibles. L’agrandissement du terminal améliore la fluidité. Les espaces d’attente sont plus confortables, les files d’attente mieux gérées. Les boutiques et restaurants s’étoffent, et les services se digitalisent pour un parcours simplifié.
Alicante-Elche entre dans une nouvelle ère. Et même sans deuxième piste immédiate, l’aéroport montre chaque jour sa capacité d’adaptation.
FAQ
1. Pourquoi demande-t-on une deuxième piste à Alicante-Elche ?
Pour accompagner une croissance continue du trafic aérien et éviter une saturation à moyen terme.
2. Quels sont les risques si rien n’est fait ?
Jusqu’à 2 millions de passagers perdus par an, avec des pertes estimées à 920 millions d’euros pour le secteur touristique.
3. Que dit Aena à ce sujet ?
L’opérateur estime que les capacités actuelles suffisent pour l’instant et mise sur des améliorations internes à court terme.
4. La deuxième piste est-elle prévue ?
Elle pourrait être intégrée dans le plan stratégique DORA 2027-2031 si le consensus politique et technique est trouvé d’ici là.
5. Quelles améliorations sont déjà en cours ?
Agrandissement du terminal, modernisation des zones de roulage, nouveaux services pour les passagers.